Une décennie, ça se fête! Du 4 au 7 novembre 2021, après des mois de privation, le Pavillon se joint aux réjouissances de la date anniversaire du KIKK Festival, un évènement unique à Namur au rayonnement international! A l’occasion du parcours le plus high tech de Belgique (le KIKK in Town), Le Pavillon ouvre ses portes pour accueillir des installations faisant écho aux questionnements de notre monde et sollicitant l’imagination des visiteurs. Parmi les artistes exposés, on retrouve l’ECAL (CH), Ugo Dehaes (BE), Louis Philippe Rondeau (QC), Hovertone (BE) et Floris Van Hoof (BE)

Fantastic Smartphones

Fantastic Smartphones est une série d’installations conçues par les étudiants du Bachelor Media and Interaction Design de l’ECAL, la Haute École d’Art basée à Lausanne (Suisse). Derrière un titre rempli de dérision, les créations présentent des accessoires de design et des installations interactives qui mettent en exergues les dérives de l’utilisation abusive de nos fameux téléphones intelligents. En imaginant des moyens alternatifs d’interagir avec nos smartphones ou en soulignant nos gestes répétitifs, les installations présentées posent un regard critique sur une société devenue addicte à cet objet.

Arena

Dans sa création Arena, premier projet du cycle Forced Labour, l’artiste et chorégraphe belge Ugo Dehaes dévoile les étapes d’un processus où l’action du public va aider des machines à perfectionner leurs mouvements afin qu’elles soient capables un jour de remplacer des danseurs humains. Inspiré par les spectacles de Freak Show, l’artiste plonge le visiteur dans un rapport ambigu entre amusement et défiance face aux capacités de l’intelligence artificielle.

Simple Machines

Simple Machines est le deuxième projet du cycle Forced Labor du chorégraphe belge Ugo Dehaes. Cette performance (50′) raconte l’histoire d’un danseur qui tente de se faire remplacer par des machines. Tout au long du spectacle, le public est invité à participer à la formation des robots et à contribuer ainsi à une réflexion sur un avenir où les artistes humains ne seraient plus nécessaires.

Avec le soutien du Service Jeunesse de la Ville de Namur.

Liminal

LIMINAL est une installation interactive qui vient mettre en image l’inexorable passage du temps. Elle cherche à réifier la frontière entre le présent et le passé. Dans un espace sombre, une arche lumineuse. Il s’agit d’un portail temporel : lorsque le visiteur traverse cette démarcation, son reflet projeté sur le mur adjacent se voit déployé dans le temps grâce à la technique du slit-scan. Telle une métaphore visuelle – le passé qui s’empare sans cesse du présent – l’œuvre souligne que toute lumière est passée – le scintillement que nous voyons dans le ciel nocturne n’est qu’un instantané révolu du firmament : la lumière est la manifestation d’événements qui ont déjà eu lieu.

Traces

Qui aurait pensé qu’être ensemble dans la même pièce pourrait devenir rare et précieux? La crise du COVID-19 a profondément perturbé notre rapport à l’autre.. Le projet Traces du studio créatif montois Hovertone est le fruit de ce questionnement. Plongés dans un monde imaginaire, les visiteurs peuvent laisser une empreinte diffuse de leur passage physique. Cette trace numérique est leur seule clé pour partir à la rencontre des autres visiteurs. Ce dialogue sans mots entre présents et absents est construit au travers d’un algorithme qui analyse les corps et leurs mouvements.

Chords Tunnel #2

Rubén D’Hers se joue des espaces physiques et modifie leur perception grâce à des installations sonores. L’artiste, originaire du Venezuela, explore les instruments et matières les plus divers pour créer des objets sonores et de la musique. Pour Chords Tunnel, Ruben présente pas moins de 40 guitares suspendues de part et d’autre d’un vaste couloir. Accordés différemment par groupe de dix, les instruments jouent en continu grâce à de petits moteurs qui activent les cordes. Au fur et à mesure de ses pas, le visiteur expérimente une transition harmonique inscrite dans un espace physique modifié.

Piano Antenna

À une époque où tout est connecté et sans fil, Floris Vanhoof aime rester immobile, voir et entendre la réaction d’un objet qui n’est pas de ce temps. Comment un objet visible peut-il se rapporter à l’invisible? Dans son installation Piano Antenna, l’artiste belge explore les ondes omniprésentes autour de nous. Elles sont captées par une antenne et transmises aux cordes d’un piano à queue. L’antenne reçoit aussi bien les ondes électromagnétiques lointaines (sphères, orages,…) que les ondes proches (téléphone portable, moteur d’une voiture qui passe,…). Les notes jouées par l’instrument deviennent la musique de l’invisible essor technologique qui nous environne.